Qui n’a jamais ouïe dire au sujet de quelqu’un d’émotif : « celui-ci est trop sensible » !!
Oui… HEUM (que répondre à une telle stigmatisation…), mais savais-tu (si la possibilité m’était donnée d’y répondre) que la sensibilité n’est pas générique, ni univoque ; moins encore unidimensionnelle …
L’hypersensibilité n’est donc pas être ; elle n’est pas n’être parfois, qu’hyperémotif.
Du moins, cela n’est pas forcément cela, cela n’est parfois pas cela du tout ; cela ne se résume ni ne se limite à cela, non plus !
Il est des hypersensibles qui retiennent, qui refoulent leurs émotions et ne laissent rien transparaitre, tout comme il est des hyperémotifs qui en démontrent plus que ce qu’ils ressentent, factuellement.
L’hyper-émotivité n’étant finalement qu’une expression débordante, in fine.
Mais l’émotion elle-même ne réside pas dans son expression ; ce qui se ressent, ce qui se vit se trouve à l’intérieur de chacun ; que ses canaux d’expression soient tronqués, obstrués voire dysfonctionnant.
L’hypersensibilité désigne une sensibilité, ainsi donc une grande réceptivité ; à la vie, à soi et/ou à l’extérieur ; à peu importe quoi ou qui ; à peut être « tout » d’ailleurs ; de manière intense, de manière singulièrement forte et numériquement atypique, si l’on s’en tient à la comparer à celle de la population de référence, désignée comme étant dans la norme.
Dans cette compartimentation, les hypersensibles ne trouvent malheureusement que peu d’écho à leur véritable nature ; que peu de réceptivité à leurs cheminements intérieurs, à leurs déclencheurs internes.
Dans ce système stéréotypant, il n’est pas rare de constater l’hypersensibilité catégorisée, cartographiée ; foulée en termes d’appréhension pour ceux voyant le monde d’un angle institué ; ceux ne voulant ni ne parvenant à distinguer les véritables états d’autrui.
Aux hypers qui ne se reconnaissent ni dans ces regards, ni dans les descriptions leur étant accolées, je vous invite à vous tourner vers qui vous est réceptif, vers qui vous est compatible ; à vous offrir à qui a suffisamment de flair et de sens pour apprécier les vôtres, à leur juste mesure.
Car l’hypersensibilité n’est ni un tempérament, pas plus qu’un orage émotif.
Elle est bel et bien une définition de votre personne ; le résultat de quelque chose de bien moins commun qu’une simple réaction intempestive.
© Tous Droits Réservés – Article écrit par Elise Rousseau – Coach Certifiée RNCP 1