Qui ne s’est jamais plaint de son n+ ?
Qui ne s’est jamais plaint d’avoir un supérieur ou un patron qu’il a littéralement envie d’envoyer dans le décor.
Cela est somme toute assez commun et ne caractérise pas de toxicité dans la relation en tant que telle, en tous cas pas systématiquement.
De manière générale, lorsque la colère augure du côté du subordonné, c’est déjà que l’emprise n’est pas concernant son supérieur ou qu’elle n’est pas ou plus efficace sur lui, chose étant très positive.
Plus habituellement, le premier indicateur d’une relation de subordination toxique se trouve dans le sentiment perpétuel de pression voire d’oppression dans lequel le supérieur plonge son subordonné, aussi pour des motifs frisant parfois son intimité.
Réflexions à rallonge, dont l’allongement outrepasse la sphère technique, entrant dans celle de l’individu ; celle de ses aptitudes (lorsqu’il est objectivable qu’elles ne sont pas à remettre en cause), celle de ses compétences (lorsqu’avant d’arriver à ce poste ou sous cette direction, l’individu ciblé s’en sortait impeccablement), celle même de son apparence, lorsque la volonté pour le supérieur de dégrader son subordonné ne trouve plus de rempart ; s’affranchit de toutes limites institutionnelles.
Pour autant, la pression au travail n’est pas systématiquement synonyme de toxicité.
Il est des pressions managériales qui nullement ne visent à détruire l’employé mais qui, même si cela s’avère contre-productif, ne tendent justement qu’à le rendre plus productif encore.
Lorsque le management, quelle que sa stratégie soit, s’accompagne et se dirige vers l’atteinte à votre propre personne, au-delà du professionnel que vous êtes ; au delà de votre habit de métier, de votre qualité de faiseur, de réalisant ; le plus souvent à travers ces derniers en premier lieu, alors il est à se questionner plus en profondeur sur ce qui anime véritablement votre supérieur hiérarchique, sur ce qui définit plus précisément cet individu.
Le management peut s’articuler de bien des façons, et la toxicité ne s’induit jamais personnellement, d’aucunes d’entre elles.
Des lors que la pression se dirige personnellement, des lors qu’elle s’accompagne d’attaques individuelles, subtiles comme plus franches ; dévoyées comme plus ostensibles, parfois au vu et au su de collègues, dépassés ou inquiets pour leur propre devenir s’ils venaient à se manifester, c’est qu’il n’est déjà plus à douter de la toxicité de ce supérieur.
© Tous Droits Réservés – Article écrit par Elise Rousseau – Coach Certifiée RNCP 1